« Alors j’ai entendu le Seigneur demander : « Qui vais-je envoyer ? Qui sera notre porte-parole ? » J’ai répondu : « Me voici, envoie-moi. » Esaïe 6:8 Cela faisait longtemps que mon cœur vibrait quand j’entendais les récits de missionnaires. J’avais aussi envie d’expérimenter ce qu’ils partageaient en dehors du champ missionnaire : la joie de donner, une plus grande confiance en Dieu, vivre le surnaturel dans des situations inextricables… Mais... je suis une femme mariée, maman de trois enfants et qui, plus est, enseignante en fonction. Au vu de ma situation, je ne voyais pas comment il me serait donné de tout quitter pour suivre les directives de Jésus : « Allez dans le monde entier, annoncez la Bonne Nouvelle à tous. » (Marc 16:15). Et puis, un jour, mon mari a été sollicité pour participer au voyage missionnaire en Slovaquie. Après quelques explications supplémentaires sur la teneur du voyage, ma question a été : « Je peux venir ? ». La réponse ne s’est pas fait attendre : « Mais bien sûr… mais je pensais qu’avec les enfants… » Je rebondis alors sur l’occasion qui m’était offerte : « Si je trouve quelqu’un pour les garder, je pars avec vous. ». Le défi était lancé… Il ne fallut pas très longtemps pour trouver une solution. J’étais alors embarquée dans le bateau de cette mission. Sauf qu’à part mettre les pieds dans un des pays les plus pauvres au monde pendant plusieurs années, je n’étais jamais partie en mission. Mon mari, oui. Mais qu’allais-je bien faire là-bas ? Ok, s’occuper des enfants, c’est dans mes compétences. Mais qu’avais-je à apporter à ces enfants ? Plus les réunions de préparation se multipliaient, plus j’avais du mal à cerner la teneur de ma tâche. D’ailleurs, quoi de plus normal, c’était la 1re année du projet, on était plus d’un à être dans le flou… Et puis, plus le moment de partir approchait, plus les doutes, la tristesse et la crainte s’infiltraient dans mon esprit… Mais que vas-tu faire là-bas ? En plus, dans un pays non loin d’un autre en guerre… Et les enfants, 9 jours sans les voir ! Même pas aller les chercher à l’école avant qu’on ne parte et pouvoir leur dire « au revoir ». Ok, Seigneur, tu dis dans ta Parole : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. » (Matthieu 10:37) Mais quand même, mon âme est triste de les quitter autant de jours ? Mon Père Céleste entendit cette courte prière et prit soin de moi : j’eus congé le vendredi avant le départ. Je pus ainsi prendre du temps avec mes enfants avant de les quitter. Par ailleurs, ma crainte était de ne pas dormir assez (nous avions 20 heures de route pour arriver à destination) et de ne pas pouvoir être efficace sur le terrain. Je fis une autre simple prière où je remis cela entre les mains de Dieu. Et vous savez quoi ? J’ai pu expérimenter ce verset : « Mais ceux qui mettent leur espoir dans le Seigneur retrouvent des forces nouvelles. Ils s’envolent comme des aigles, ils courent sans se fatiguer, ils avancent sans s’épuiser. » (Esaïe 40:31) Alors si toi aussi, ton cœur brûle pour la mission, n’attends plus... Il suffit de Lui répondre : « Me voici, envoie-moi. » Justine